Bilan en neurologie

 

 

 

I.      DOSSIER MÉDICAL

État civil, habitat, sport, loisir, profession

Histoire de la maladie, motif et date d’admission dans le service : traumatisme (y’a-t-il alors des lésions associées, en particulier fracture et lésion vasculaire), pathologie dégénérative, AVC….

            Ex : SNC : paraplégique, tétraplégique suite à une chute, un plongeon….

                   SNP : arrachement de plexus brachial suite à un accident de 2 roues (nombreuses lésions associées possibles), section du nerf sciatique lors d’un traumatisme du genou….

Antécédents :

- médicaux comme HTA, diabète, BPCO, troubles cardiaques….(bien préciser s’il l'était déjà avant l’AVC par exemple, aveugle, sourd….)

- chirurgicaux

Médicaments : bbloquants, insuline, anticoagulants, somnifères, antispastiques (Liorésalâ)….

Mode de vie, latéralité, habitudes (tabac, alcool….)

Entretien :

- mode d’apparition

- stabilisation 

 

II.      OBSERVATION DU PATIENT

État général : éveil, asthénie ou simplement fatigabilité, sueur….

Attitude générale : attitudes vicieuses, position particulière du lit exigée….

Évolution spontanée : amélioration, stagnation ou régression, apparition d’AND, de POAN (= para-ostéo-arthropathie neurogène)….

Environnement : bas de contention, écharpe et/ou coussin (pour l’épaule de l’hémiplégique par exemple), attelle, aides de marche….

Bilan psychologique 

 

III.      EXAMEN

1.  Cutané, trophique et vasculaire

Escarres

Peau sèche, squameuse

Amyotrophie

Signes de phlébites, œdème des MI 

2.  Tonus musculaire

Si SNC :

La spasticité est une hypertonie pyramidale qui apparaît à l’étirement du muscle. Elle s’évalue à 2 vitesses, on note l’angulation à laquelle elle apparaît en fonction de chaque vitesse. Lors de l’apparition du clonus, il faut noter si c’est un clonus qui cède rapidement, lentement ou pas du tout. On peut utiliser l’échelle d’Ashworth ou encore la cotation de Held&Tardieu.

Elle doit être dissociée de l’hypertonie qui est présente lorsqu’on se contente de regarder le patient.

L’hypertonie extrapyramidale (par exemple dans la maladie de Parkinson) est dite élastique.

Réflexe cutané plantaire, normalement en flexion ou neutre, se transforme en "une extension lente et majestueuse du gros orteil" lors des syndromes pyramidaux (= réflexe de Babinsky) ; et pour les abdominaux (réflexe cutané abdominal) ils doivent se contracter à un simple effleurage (aboli dans le syndrome pyramidal).

En neurologie centrale, il y toujours des troubles du tonus : par conséquent il ne faut pas oublier de regarder les répercussions au niveau du  tronc 

3.  Articulaire

Il s’agit de vérifier qu’on a bien toute l’amplitude articulaire.

Si on ne l’a pas, c’est comme à chaque fois, quelles sont les causes : souvent, on a d’abord une hypoextensibilité qui devient ensuite rétraction musculaire, qui s’accompagne ensuite de rétractions capsulo-ligamentaires.

Si SNC : ça peut-être aussi la spasticité, si elle est très forte, qui empêche de vérifier quelle est l’amplitude passive.  

4.  Moteur

Une évaluation globale permet tout d’abord de déterminer si l’atteinte est globale ou avec une prédominance (soit brachio-faciale, soit membre inf., soit prédominance aux extrémités par rapport aux racines….).

Si SNC : on peut évaluer la force musculaire par l’échelle de Held.

Si SNP : Testing.

Les fasciculations sont déclenchées a la simple percussion du muscle. Elles signent une atteinte de la corne antérieure de la moelle épinière.

Le réflexe idio-musculaire est une contraction musculaire suite a la percussion du corps musculaire, il est normal ou exagéré dans les SNP.

Les ROT peuvent être vifs, diffus, polycinétiques avec augmentation de la zone réflexogène (SNC), ou au contraire abolis (SNP). 

5.  Coordination musculaire

Syncinésies. def : mouvements involontaires et inconscients apparaissant lors d’un mouvement volontaire et conscient.

Elles peuvent être de trois types :

® globale : contraction de tout un hémicorps quand on fait travailler l’hémicorps opposé.

® d’imitation : apparition de mouvements symétriques. ex : on fait travailler la flexion de cheville droite, et on voit apparaître une flexion de cheville gauche.

® de coordination : pendant la contraction volontaire d’un groupe musculaire du côté sain, on voit apparaître des contractions d’autres groupes musculaires du côté hémiplégique.

Dystonies. def : mouvements toniques intermittents imposant à certains segments de membre des attitudes extrêmes indépendantes de la volonté.

Tremblement (à différencier du clonus).

Capacité statique puis geste dynamique

Incapacité à se tenir debout : ataxie cérébelleuse

Chute latéralisée : syndrome vestibulaire

Déficit de sensibilité profonde : ataxie proprioceptive

Dysmétrie : on demande au patient d’attraper son pouce les yeux fermés

Adiadococinésie : test des marionnettes

Dyschronométrie : retard à l’initiation et l’arrêt du mouvement

Asynergie : décomposition du mouvement

Troubles de la coordination dans le temps et dans l’espace 

6.  Sensibilité

NB : Étapes de la récupération de la sensibilité.

Rien Þ  une vague sensibilité Þ  sensibilité de protection c’est-à-dire chaud-froid, pique-touche Þ  (au bout d’un long moment)Þ DELLON (2 pointes mobiles) Þ WEBER (2 pointes fixes)

Reconnaissance des matières (rugosité, coton …)

Paresthésies

Sensibilité extéroceptive :

- tact : effleurement / appui

- chaud / froid

- pique / touche

Sensibilité profonde :

- pallesthésie (vibrations)

- kinesthésie

- sens de position

Stéréognosie (reconnaissance de la forme des objets les yeux fermés)

Baresthésie : sensibilité à la pression

Anesthésie / Hypoesthésie : globale ou analytique 

7.  Douleur

Quel type (par exemple sensation de brûlure)

EVA 

8.  Paralysie faciale

Ici on ne la détaille pas, mais il faut pensez à la regarder en cas d’hémiplégie par exemple

Est-elle plus importante en haut, en bas (paralysie centrale ou périphérique)

Sensibilité de la face

Atteinte des paires crâniennes 

9.     Troubles des fonctions supérieures

En cas de SNC et plus particulièrement d’AVC.

apraxie : topographie, quel type d’apraxie

agnosie : ½ asomatognosie, anosognosie, ½ négligence (attention à HLH)

ataxie ophtalmique : ne met pas correctement son doigt sur une cible

agraphie, acalculie, aphasie….

syndrome frontal

troubles de la mémoire

détérioration intellectuelle 

10.     Fonctionnel

Alimentation, utilisation des couverts

Toilette

Transferts

Équilibre assis

Station debout :

- équilibre debout

- polygone de sustentation

- utilisation d’aide(s)

Marche 

Bilan de l’autonomie 

11.  Troubles associés

fausses routes

troubles respiratoires : dyspnée, encombrement, mode ventilatoire, symétrie ventilatoire

troubles digestifs

troubles mictionnels : sphinctériens, vésicaux, urétraux

décompensation d’affection chronique